Menacée de mort par mon mari!

Karima, 30 ans, cuisinière, est mariée et mère de deux enfants. Cette femme est menacée de mort par son mari. Voici son récit.

«Ma vie tourne au cauchemar depuis une année, à cause de mon mari. Si seulement il voulait bien se montrer conciliant, nous n’en serions pas à nous livrer bataille. Pour être honnête, c’est bien plus grave que cela. La situation entre nous s’est complètement dégradée au point que mes enfants et moi vivons dans la terreur, parce qu’il nous menace aujourd’hui de mort.

Cette  métamorphose de mon mari est complètement absurde. Il n’a jamais été comme cela auparavant. Même lorsqu’il avait été licencié par une entreprise qui avait fait faillite, il ne cessait d’être gentil et me remontait le moral. Nous avions dû, pourtant,  être contraints et forcés de quitter cette région du sud-ouest pour nous installer à Meknès. Il disait, sans avoir tort du reste, que cette ville avait l’avantage d’être grande et qu’il y trouverait du travail aisément. Une aubaine qu’elle ne se trouvait qu’à une centaine de kilomètres de nos parents. Mon mari et moi sommes cousins, nés également dans le même coin. Le destin est assez bizarre parfois. J’ai tant culpabilisé de n’avoir cessé de geindre du fait de l’éloignement des miens. Je n’aurais jamais pu imaginer un seul instant me rapprocher d’eux dans de telles conditions.  Ainsi, sans économies, mais avec de lourds bagages et des enfants, nous avons atterri dans un nouveau bidonville où nous avons squatté un bout de terrain. C’est un membre de la famille qui nous l’avait conseillé. Nous avons attendu quelques années avant d’être convoqués par les autorités pour obtenir une parcelle de terre ailleurs et dégager dudit terrain. Bien sûr, cela ne se passe pas facilement. Il faut obligatoirement avoir le profil requis pour cela. Une fois propriétaires, mon mari et moi avions œuvré avec acharnement pour y construire un semblant d’habitation. Pendant que mon mari s’occupait du chantier, moi, je travaillais en tant que femme de ménage et cuisinière dans un fast food. C’est mon revenu qui a permis les travaux de construction exécutés par mon mari. Nous avons bien souffert durant cette période. Nous avons connu la famine, le tourment, les maladies, mais nous n’avons jamais perdu la foi, ni le courage. Somme toute, cela a été gratifiant, puisque, enfin, nous étions plus ou moins confortablement installés sous un vrai abri fait de briques et de ciment. Il restait cependant encore beaucoup à faire. Extenuée, je ne pouvais plus continuer de travailler autant. Curieusement, le seul fait de demander avec insistance à mon mari de l’aide, l’avait rendu totalement hystérique. Le pire est qu’il s’en était pris aux enfants, parce qu’ils s’étaient rangés de mon côté. Forcément, eux aussi trouvaient anormal que leur père s’octroie le luxe de chômer et de ne jamais rien faire à la maison. En guise de réponse à ce qu’il prétendait être un affront collectif, il nous avait tous brutalisés. Il avait fallu l’intervention de la famille au complet pour qu’il cesse.  Mais il n’allait pas en rester là. Mon mari, visiblement, était bien décidé à ne pas travailler. Parce que, très vite, il n’avait rien trouvé de mieux que de m’imposer de vendre la maison pour aller nous installer chez ses parents à la campagne. Il me proposait bien évidemment l’incongru. Complètement désemparée, je ne supportais plus de me savoir liée à quelqu’un qui, visiblement, se fichait de son couple, de ses enfants et de leur avenir.  Je tentais donc de trouver le meilleur arrangement pour l’écarter de notre vie. Je lui proposais le divorce à l’amiable avec le partage de la maison, notre unique bien. Dès lors, mon mari s’est transformé en un monstre. Le voilà maintenant à clamer haut et fort qu’il préférerait me voir sous terre que libre. Que désormais, il ne sera plus question de vie à la campagne, ni de divorce, ni de partage de bien. Il exige que je continue sans broncher de m’occuper de la maison et de travailler. Et que par malheur, s’il me venait à l’esprit de me soustraire à ses ordres, il n’hésiterait pas le moins du monde à tous nous trancher la gorge, à tous les trois. Ce qui m’affole, c’est que je l’en crois vraiment capable».

2.500 participants au semi-marathon international de Meknès

Mariem Bennani

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