Education : Ceux qui interpellent notre conscience…

La grande cérémonie, présidée par SM le Roi et entièrement dédiée à l’Education/Formation, qui a marqué la rentrée scolaire, cette année, a valeur de message magistral.

Il s’agit d’une volonté royale de rupture avec les précédentes approches de la réforme du système éducatif.

Il n’est plus question de promesses couchées sur papier… Et qui le restent.

Ni d’engagements annoncés pompeusement, à une occasion ou une autre, qui finissent désespérément par tomber dans l’oubli…

Plus question de réforme qui réforme la réforme précédente avant d’être réformée par la réforme suivante…

Les initiatives ont été nombreuses pour tenter de sortir le secteur de l’enseignement du fond de l’abîme dans lequel il est tombé.

Et pour cause… C’est un secteur qui engloutit un tiers du budget de l’Etat et quelque 6% du PIB, pour des résultats chaque année un peu plus inquiétants que l’année d’avant.

De la création, en 1999, de la Commission spéciale Éducation-Formation (CESEF) qu’avait dirigée le Conseiller du Roi, feu Meziane Belfkih, à la création, en 2013, du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) que préside, à ce jour, le Conseiller du Roi, Omar Azziman, la réflexion n’a jamais cessé. Objectif: une réforme efficace.

Education : Impuissants ?

Aujourd’hui, le cadre est clair.

Deux ans après sa création, le Conseil supérieur (CSEFRS) a mis au point une «Vision stratégique de la réforme 2015-2030».

La réforme du système éducatif dont il est actuellement question repose sur cette vision.

Le bilan d’étape que vient de présenter devant le Roi (lundi 17 septembre) le ministre de l’Education nationale, Saïd Amzazi, fait le point du chemin parcouru, de celui qu’il reste à parcourir et du programme exécutif en cours, toujours dans le cadre de cette vision stratégique.

Une vision dont découle également la Loi-cadre adoptée par le gouvernement en janvier dernier (4 janvier 2018).

Le rôle de cette Loi-cadre est important pour une raison simple. Il renforce la garantie de la poursuite de la réforme, par-delà les changements de gouvernements et/ou de (ministre) titulaire du portefeuille de l’Education.

C’est donc dans ce cadre précis que les étapes de la vision stratégique pour la réforme du système éducatif seront suivies, pas à pas… Et suivies, probablement, par le Souverain en personne, comme semble l’indiquer la cérémonie de cette rentrée scolaire.

Alors, cette fois-ci sera-t-elle la bonne, pour une remise sur rails du système de l’enseignement au Maroc ?

Qui peut souhaiter le contraire ?

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L’implication royale, avec cette détermination affichée (les deux derniers Discours royaux consacrés à la question et cette cérémonie du 17 septembre à forte symbolique. Voir notre dossier), fait renaître l’espoir.

Reste ce que fera le gouvernement.

Mais, au-delà de l’exécution du programme annoncé et engagements pris devant le Souverain, il n’est plus personne qui ne soit particulièrement sensible à la question de l’équité du système éducatif.

Un Maroc à deux vitesses, celui d’une école publique de basse qualité pour les fils du peuple et celui des écoles privées où les parents -pas forcément riches- se voient obligés de «raquer» pour la scolarisation de leurs enfants… Ce n’est plus acceptable aux yeux de l’opinion publique, qui réclame que l’école publique soit impérativement mise à niveau, parce qu’il y va de la responsabilité de l’Etat dans l’éducation des citoyens.

Pas plus que n’est désormais supportable, aux yeux de l’opinion publique, ce Maroc à deux vitesses, où les enfants des régions reculées ne bénéficient pas du droit à l’éducation digne que leur doit la Nation. Ces petits «Zola», «La Fontaine», et autre «Mozart» assassinés, devraient interpeller notre conscience tous les jours que le Bon Dieu fait !           

Bahia Amrani

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