Libye: l’appel tchadien

Pour le président du Tchad, Idriss Déby, «toutes les difficultés» sécuritaires de la région saharo-sahélienne, victime du djihadisme et des mouvements criminels, «sont nées en 2011» de l’intervention militaire occidentale et il faut désormais intervenir en Libye.
«Nos amis européens et occidentaux ne nous ont pas demandé quand ils ont attaqué la Libye. Non plus quand ils ont divisé le Soudan en deux», a lancé le chef de l’Etat tchadien à Dakar, mardi 16 septembre, en clôture du premier Forum international pour la paix et la sécurité en Afrique. Cette rencontre, lancée à l’initiative de la France et du Sénégal, a réuni experts, militaires, diplomates et chefs d’Etat pendant deux jours.

Répondant au président sénégalais Macky Sall, qui avait jugé quelques minutes plus tôt qu’en Libye «le travail [était] inachevé», M. Déby a rétorqué: «Le travail a été achevé! La destruction de la Libye! L’assassinat de Kadhafi. Ce qui n’a pas eu lieu, c’est le service après-vente».
Le président tchadien, précieux allié de la France dans ses opérations militaires anti-terroristes au Mali depuis deux ans, s’est gardé de charger directement Paris. Il en a appelé à l’OTAN: «La solution est entre les mains de l’OTAN qui a créé le désordre. Les Nations Unies, qui ont donné le quitus, sont responsables aussi», a-t-il ajouté. M. Déby a exclu tout dialogue avec des «intégristes» -les groupes armés islamistes libyens- et répété: «Il n’y a que l’OTAN qui ait les moyens nécessaires. Si on veut résoudre les problèmes du Sahara, il faut intervenir en Libye».

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