Dans l’intimité d’un hammam

Une nouvelle représentation de la pièce de théâtre «A mon âge, je me cache encore pour fumer» se déroulera, dimanche 9 juin à 19h30, au théâtre de la Fédération des œuvres laïques-FOL à Casablanca. Ce texte est écrit par la comédienne et dramaturge algérienne Rayhana (parue en 2009 aux éditions «Les Cygnes Eds»).

L’adaptation et la mise en scène sont de Adil Madih. La pièce est interprétée par les comédiens de la compagnie du Téatron, avec Meriem Barrada, Zineb Amzgane, Nezha Regragui, Salima Doghmi, Dounia Berrada, Salma Sentissi, Hayat Aabik, Bérengère Daguet et Nisma Benjelloun. Elle raconte l’histoire de Myriam qui tombe enceinte en dehors des liens du mariage et qui se réfugie dans un hamam, parce que son frère veut la tuer… Dans ce hammam (à Alger, Tunis ou Casablanca), neuf femmes d’âges et de conditions diverses viennent se laver. A l’abri de la violence de la ville, dans la chaleur enveloppante de cet espace protégé, les langues se délient, dénudant corps et… âmes. Derrières leurs confidences, se dessinent progressivement les traits d’une société où la violence politique, religieuse, sociale et sexuelle se conjugue pour transformer le quotidien en douleur, culpabilité et désespoir. Mais c’est justement au désespoir que ces femmes, filles, mères et sœurs vont faire front. Leurs points de vue peuvent être radicalement opposés, mais elles ne feront qu’une pour protéger ce petit être qui s’apprête à venir au monde entre les murs du hammam; cet avenir meilleur pour lequel elles sont toutes prêtes à se battre… jusqu’au sang.
Le metteur en scène précise: «Dès la première lecture, j’ai su que j’ai trouvé en ce texte tous les ingrédients que je cherchais. C’est un beau texte traitant d’un sujet grave (même si l’humour est présent, mais ce n’est pas une pièce légère) d’actualité, avec des personnages complexes, ce qui donne une certaine profondeur aux personnages, mais aussi à la pièce… J’ai eu grand plaisir à travailler sur ce spectacle avec 9 femmes, 9 comédiennes qui m’ont fait confiance pour porter ce projet, dont l’auteur est une femme également. Elle a été immolée parce qu’elle a osé écrire avec justesse son vécu dans son Algérie des années noires. Il y aura des moments de danse, des chants, mais surtout beaucoup de vérité». Cette pièce est jouée en français.

Théâtre : La Citerne d'El Jadida a son festival

,

Voir aussi

Courage, Hatim : «Bi chifae l3ajel»

On voulait à tout prix croire que c’était juste une rumeur. Mais l’information a été …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Captcha Plus loading...