UMT : 60 ans, mais «Samidoun» !

Congres umt mars 2015

Le Secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, a été reconduit à la tête du syndicat pour un nouveau mandat de 4 ans.

L’Union marocaine du travail (UMT) a réuni, vendredi 20 mars à Casablanca, l’éventail politique marocain dans sa diversité, puisqu’il s’agit de deux événements. C’est que la première centrale syndicale (créée au Maroc en mars 1955) fête ses 60 ans, tout en organisant son 11ème congrès autour du thème «Notre combat unitaire et revitalisé se poursuit pour une société de liberté, de démocratie et de justice sociale». L’ouverture du Congrès -une apothéose- s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités politiques, dont Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, Mustapha Bakkoury (opposition), Meriem Bensaleh Chaqroun (CGEM), Driss Jettou (ancien 1er ministre et actuel Président de la cour des comptes), Nizar Baraka (président du CESE), Nabil Benabdallah (SG du PPS et ministre), Mohand Laenser (SG du MP et ministre), Salaheddine Mezouar (président du RNI et ministre), Mohamed Abied (SG de l’UC), Mohamed Yazghi (USFP), Bensaïd Aït Idder et plusieurs invités étrangers, ainsi qu’en présence de la veuve de feu Mahjoub Benseddik et de ses enfants.

Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général de l’Union marocaine du travail, Miloudi Moukharik, a appelé le gouvernement et le patronat à considérer le dialogue social comme «un choix stratégique irréversible». Cela implique, selon l’orateur, la nécessité de créer un environnement où règnent les bons offices, la disposition de chaque partie à écouter l’autre et la présence d’instances syndicales fortes avec une large représentativité. Miloudi Moukharik a par ailleurs insisté sur l’importance d’accorder la priorité à la création d’un équilibre macroéconomique et de soutenir la cohésion sociale pour faire face au contexte actuel marqué, selon lui, par les «disparités sociales» qui impactent «négativement» cette cohésion. Il a également appelé à trouver une solution à la problématique du chômage à travers la mise en place d’une nouvelle politique économique qui permettra la création de postes d’emploi suffisants. Et de rappeler toutes ses positions de principe, précisant que l’UMT a toujours veillé à rester indépendante, loin des partis politiques.
Ainsi, au sujet de l’intégrité territoriale du Royaume, l’UMT a réitéré sa position constante en faveur de la cause nationale et son attachement à l’unité territoriale du Maroc, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la levée du blocus imposé aux Marocains sahraouis séquestrés dans les camps de la honte à Tindouf. La centrale syndicale a également souligné la nécessité de «récupérer les présides de Sebta et Melilia et les îles du Nord», tout en œuvrant à «la réalisation de l’unité maghrébine tant attendue».
Evoquant les questions arabes, l’UMT a exprimé sa solidarité avec le peuple palestinien et réaffirmé son soutien à la lutte de sa classe ouvrière contre l’arrogance sioniste. Elle a aussi exprimé sa solidarité avec les peuples syrien, libyen et yéménite dans leur lutte contre les formes d’exploitation et d’oppression et pour la réalisation de leurs aspirations légitimes à la liberté et à la démocratie.
L’ordre du jour du Congrès, auquel ont pris part près de 2.000 délégués syndicaux, les représentants des unions locales et régionales, les fédérations professionnelles et les organisations parallèles de la Jeunesse ouvrière et des femmes, s’est articulé autour de l’examen du rapport général du congrès et la constitution des commissions thématiques, ainsi que la présentation du rapport financier.
Le Congrès a décidé, le dimanche 22 mars, de reconduire Miloudi Moukharik au poste de Secrétaire général de la centrale syndicale pour un mandat de quatre ans. Moukharik avait été élu pour la première fois à la tête de l’UMT lors du 10ème Congrès national de l’Union en 2010, succédant à feu Mahjoub Benseddik.
Outre l’élection de Moukharik, les congressistes ont décidé d’introduire des changements au niveau de la composition des instances de la centrale. Dans ce sens, les membres de la commission administrative passent de 160 à 332. Le nombre des membres du Secrétariat général et du Bureau national a été fixé respectivement à 15 et 23.
Dans son communiqué final publié à l’issue du 11ème Congrès national, l’UMT a noté avec «satisfaction» la tenue de cette assemblée, tout en appelant le gouvernement à répondre «dans les meilleurs délais» aux revendications économiques et sociales adoptées par ces assises. L’UMT a aussi insisté sur l’impératif de mener des négociations «collectives», «sereines» et «responsables» pour aboutir à des «accords et engagements contraignants». Le syndicat rejette les mesures «unilatérales» et «impopulaires» entreprises par le gouvernement et tous les projets de loi tendant à «saper les acquis de la classe ouvrière et l’ensemble des salariés». Pour rappel, l’UMT compte 26 fédérations, 58 unions locales et régionales et 9 syndicats nationaux professionnels.

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Bouchra Elkhadir

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