Trois jours à Rabat pour Al-Qods

Trois jours à Rabat pour Al-Qods

Durant trois jours, les participants à la 5ème Conférence internationale sur Al-Qods se sont penchés sur la situation de Jérusalem, berceau de trois grandes religions.

La question d’Al-Qods a occupé une place centrale lors de la 5ème session de la Conférence internationale sur cette ville, berceau de trois grandes religions et lieu de culte pour les peuples du monde entier. De ce fait, elle est placée au centre de tout règlement du conflit palestinien.

La 5ème session de la Conférence internationale sur Al-Qods, qui s’est tenue à Rabat, a souligné SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, dans son Message aux participants à cette importante rencontre, «diffère très sensiblement des précédentes, dans la mesure où elle se tient dans le sillage de graves développements. Il s’agit, en l’occurrence, de la décision des Etats-Unis d’Amérique de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël, du transfert de leur ambassade vers la ville sainte et de son inauguration officielle le 14 mai 2018. Le Maroc a d’emblée considéré cette démarche comme inacceptable et contraire au droit international, ainsi qu’aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU».

Message très écouté

Dans son Message attentivement suivi et écouté par les participants à la Conférence, SM le Roi a souligné: «Toute atteinte au statut juridique, politique et historique d’Al-Qods aurait des conséquences graves sur la paix dans la région, en ce sens qu’elle saperait les efforts internationaux pour créer un climat propice à la reprise des négociations de paix et permettra in fine de parvenir à un règlement juste et global du conflit israélo-palestinien».

Transgression de la légalité

Concernant la décision américaine de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël, le Message royal a souligné: celle-ci «constitue une transgression de la légalité internationale et une atteinte aux termes de ce référentiel. De ce fait, elle met à mal l’autorité et la respectabilité de la communauté internationale et menace la sécurité et la stabilité dans la région et au-delà».

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Un conflit qui a trop duré

Ce conflit qui n’a que trop duré suscite, dit le Message royal, «une grande consternation et beaucoup de regrets en raison des innombrables victimes innocentes qu’il fait et des générations successives qu’il prive d’opportunités de développement, de liberté et de sécurité, mais aussi du fait qu’il alimente sans cesse davantage de clivages et de division au sein de la communauté internationale». Le Message royale n’a pas perdu de vue la nécessaire action sur le terrain en matière de développement et dans les domaines social et humanitaire, afin d’aider le peuple palestinien à lutter contre les politiques d’expulsion, d’éloignement et de déplacement exercées à son encontre.

L’affaire de deux peuples

La question d’Al-Qods, a conclu le Message  royal «n’est pas l’affaire d’une religion, d’un peuple ou d’un pays à l’exclusion des autres. C’est l’affaire de deux peuples et de deux Etats. Son règlement nécessite une volonté politique réelle et un effort collectif concerté. Il requiert un parrainage international qui s’appuie sur les atouts de l’expérience, de l’autorité, du pouvoir d’influence et qui répond au critère de neutralité».

Un véritable tournant

Saisissant le Message royal au vol, Fodé Seck, président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a rappelé: «Les événement récents marquent un véritable tournant et risquent de voir remis en question le consensus international qui existe de longue date en faveur d’une solution des deux Etats».

Tenir compte des préoccupations des 2 parties

Le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, qui est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale, a exhorté le gouvernement des Etats-Unis et les autres gouvernements concernés à revenir sur leurs décisions. A rappeler que l’ONU a condamné toutes les mesures visant à modifier la composition géographique, le caractère et le statut du territoire palestinien occupé depuis 1967 et a souligné qu’elle ne reconnaîtrait aucune modification aux frontières de 1967, y compris pour Jérusalem, autre que celles convenues par les parties par la voie de négociations. Tout règlement global, juste et durable de la question d’Al-Qods doit tenir compte des préoccupations légitimes des deux parties, palestinienne et israélienne et comporter des dispositions assorties de garanties internationales qui assurent le respect des Droits de l’Homme.

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3 jours pour Al-Qods

Trois jours durant (26, 27 et 28 mai 2018), les participants à la Conférence internationale sur Al-Qods ont discuté, à bâtons rompus et dans une ambiance décomplexée, pour comprendre et identifier les moyens concrets de favoriser un développement résilient dans cette ville berceau de trois grandes religions et, comme l’a précisé Fodé Seck, «entendre les aspirations des jeunes de Jérusalem-Est…, de réfléchir à la manière dont la communauté internationale peut aider la population palestinienne à Jérusalem».

Les batteries chargées

Intervenant lors de la session de clôture de la conférence, Riad Mansour, représentant de l’Etat de Palestine, a défendu «la solution de deux Etats», tout en appelant à accorder de l’importance aux jeunes qui sont, a-t-il dit, l’avenir de la Palestine. Il a pointé du doigt les agences des réfugiés qui ont pour devoir la protection, l’accueil et l’alimentation des  réfugiés. Et de lancer: «Lorsque les forces d’occupation tuent ceux qu’elles (les agences) se doivent de protéger, elles ne s’acquittent pas du droit de protection reconnu par le Droit international».

«Nous ne baisserons pas les bras jusqu’à la paix finale», a dit Riad Mansour, maintenant que «nos batteries sont bien chargées».

Mohammed Nafaa

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