Politique de la ville : Sauver ksours et kasbahs…

Nabil benabdellah et Bruno pouezzat maroc pnud

Le département de l’Habitat et de la Politique de la ville et le PNUD s’associent pour redonner vie à 1.000 ksours et kasbahs et les préserver des risques imminents de dégradation. Pour ce faire, un programme d’accompagnement a été mis au point.

Le ministère de l’Habitat et de la Politique de la ville a lancé, avec le soutien financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), un vaste programme d’accompagnement pour la valorisation durable des ksours et kasbahs dans les régions de Zagora, Ouarzazate, Tinghir et Errachidia, doté d’une enveloppe budgétaire de près de 139 millions de dirhams.

Retombées socio-économiques

Ce projet, a précisé le ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville, Nabil Benabdallah, «vise à enclencher un cercle vertueux qui favorise l’appropriation par les secteurs locaux de la valorisation durable de l’habitat en terre et du patrimoine des ksours et kasbahs et génère des retombées socio-économiques sur les populations locales, en particulier les jeunes et les femmes.

Améliorer les conditions de vie

Ce programme, qui engage conjointement le gouvernement et les Nations Unies, signé en mars 2011 dans le cadre du Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF), vise la réhabilitation d’une dizaine de ksours et kasbahs pilotes, ainsi que l’amélioration des conditions de vie de leurs populations, notamment en matière d’habitat. Il permettra également de renforcer la capacité d’informer et de sensibiliser les acteurs privés-publics et les populations locales sur le potentiel des ksours et kasbahs et leurs modalités de valorisation.

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Création d’emplois

Ce programme s’étalera sur une période de 5 ans (2015/2019), avec un financement de 13.352.020 dollars américains. Il dotera les régions d’un cadre d’intervention dans les domaines des ksours et kasbahs et permettra la création d’emplois dans le secteur de la construction en terre, l’efficacité énergétique des bâtiments, la mise en place de mécanismes d’entretien des ksours et kasbahs et la réduction de la pauvreté en améliorant la qualité de vie des populations locales, notamment des femmes.
Volet partenariat, le département de Nabil Benabdallah pense à une approche participative en matière de mise en œuvre du programme basée sur la mobilisation et la fédération de tous les acteurs concernés autour de ce projet à fort potentiel économique et social. A ce titre, plusieurs partenaires participeront à la mise en œuvre de ce programme. Il s’agit notamment de départements ministériels, des agences de développement économique et social, des collectivités territoriales, du secteur privé, des ONG, des instituts de recherche, des bailleurs de fonds nationaux et internationaux, de la société civile et des médias.

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Les risques identifiés

Volet gestion des problèmes liés à la mise en œuvre du programme, tels les risques opérationnels, techniques, financiers, politiques ou institutionnels, les risques ont été identifiés et les actions à même d’y parer ont été répertoriées.

Dégradation du patrimoine

Intervenant lors de cet atelier de lancement du programme d’accompagnement pour la valorisation des ksours et kasbahs, le représentant résident du PNUD à Rabat, Bruno Pouëzzat, a dressé l’état des lieux, faisant remarquer l’état très dégradé de ce patrimoine socioculturel. Chiffres à l’appui, il a précisé que sur un total historique de 4.000 kasbahs, près de 3.000 ont déjà disparu. Il a ajouté que, pour sauver les 1.000 qui restent, une intervention d’urgence s’impose. Et de souligner: «La dégradation des ksours et kasbahs pose un risque élevé pour la population de ces sites qui vit souvent en situation de précarité et implique aussi la disparition d’un patrimoine matériel». Bruno Pouëzzat a conclu en recommandant de relancer les ksours et kasbahs «non pas en tant que monuments, mais en tant qu’espaces de vie».

Mohammed Nafaa

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