Formation du Gouvernement : Le niet de Benkirane à Lachgar

Formation du Gouvernement : Le niet de Benkirane à Lachgar

Le retour des ministres qui accompagnent SM le Roi Mohammed VI dans son périple africain, était attendu pour la reprise des concertations pour la formation du nouveau gouvernement. Mais…

Plusieurs semaines après sa fameuse phrase «Intaha Al Kalam», qui a suscité de vives réactions dans les rangs de l’opposition et de la société civile, le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, qui, après près cinq mois de contacts, n’a pas réussi à former son nouveau  gouvernement, est sorti de ses tranchées pour rouvrir le débat sur cette situation de blocage qui fait couler beaucoup d’encre. Cette occasion de réitérer ses positions lui a été donnée lors d’une réunion ordinaire du Secrétariat général du Parti de la lampe (PJD).

Dans un communiqué, à l’issue de cette réunion, Benkirane a réitéré son niet à la participation de l’USFP à sa prochaine équipe. Le prochain gouvernement, précise le communiqué, «sera composé des mêmes formations que la majorité sortante». Ce qui n’était pas pour plaire au chef de file Usfpéiste, à qui Benkirane a rétorqué du tac au tac que l’USFP devrait se suffire de la présidence de la Chambre des représentants, en la personne de Habib El Malki.

Ainsi, le chef du gouvernement désigné impose sa vision et son choix de l’ancienne majorité, excluant l’USFP et l’UC de sa prochaine équipe gouvernementale. Il est soutenu dans cette position par le Secrétariat général du PJD qui précise dans le même communiqué: «Le chef de gouvernement est le seul habilité à former le prochain gouvernement et à désigner les formations politiques qui devront former la majorité gouvernementale». Le Secrétariat général du parti de Benkirane a, dans la foulée, réitéré son accord avec le choix de Benkirane d’exclure l’USFP et l’UC et de se limiter à l’ancienne majorité.

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Le retour du Roi

Les mots qui reviennent dans la bouche, aussi bien des politiques que de l’opinion nationale, est que l’issue de ce blocage est tributaire du retour de SM le Roi Mohammed VI de son long périple africain. D’autres, plus optimistes, précisent que le pays continue de tourner, tout comme les institutions, malgré le blocage qui dure depuis plus de cinq mois. Des sources proches du chef de gouvernement désigné affirment que Benkirane attend toujours la réponse des patrons du RNI, Aziz Akhannouch (celle-ci ne s’est pas fait attendre, voir encadré) et du Mouvement Populaire, Mohand Laenser.

Akhannouch et Laenser, on s’en souvient, avaient appelé Benkirane à former une majorité forte, à même de répondre aux aspirations des Marocains et de réaliser leurs espérances et attentes.

Meilleure visibilité

Les jours à venir permettront, peut-être, une meilleure visibilité. Le chef de gouvernement désigné pourrait, nous a confié une source du PJD, faire preuve de plus de flexibilité lors des éventuelles nouvelles (et attendues) phases de concertation avec les parties prenantes, les alliés de demain qui constitueraient la nouvelle majorité gouvernementale.

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Akhannouch répond à Benkirane

La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. Saisissant l’opportunité de la tenue de la rencontre nationale préparatoire à Ifrane du prochain Congrès national du RNI, qui se tiendra les 19-21 mai prochain, le chef de file du parti de la colombe, Aziz Akhannouch, a répondu au communiqué du Secrétariat général du PJD qui exclut l’USFP du prochain gouvernement. Il a réitéré le soutien à un gouvernement avec la participation de l’USFP. La formation gouvernementale, a-t-il dit, est claire, complémentaire et solide. Et d’ajouter: «Oui à la proposition de la majorité précédente, mais nous n’abandonnerons pas l’USFP». Pour Akhannouch, l’USFP dispose d’une force, d’une position et de possibilités qui lui permettent d’avoir une place au sein de la majorité gouvernementale. «Le RNI, a-t-il précisé, demeure solidaire de l’USFP, parce qu’elle le mérite. Et si elle avait commis une quelconque erreur, nous le reconnaîtrions. Maintenant que l’USFP n’a rien commis, nous sommes attachés à sa participation et surpris qu’elle soit refusée par l’autre parti (PJD)». Et Akhannouch de conclure: «Ce parti constituera une valeur ajoutée au sein du gouvernement. La majorité est claire devant nous et nous ne sommes pas responsables du blocage».

MN

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