Pédophilie : Le drame de Wiâm

C’était une marche blanche pour dénoncer le viol de la petite Wiâm, agressée sexuellement et blessée. Une marche silencieuse contre l’abus sexuel exercé contre les enfants, en général.

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Dimanche 5 mai à Casablanca, une manifestation nationale a été organisée à l’appel de nombre d’associations pour dénoncer la pédophilie. Des citoyens ont marché avec un seul slogan, un seul mot d’ordre: la pédophilie = Crime. Sur la Corniche, en face du Megarama, rendez-vous était donné pour une marche blanche, pour soutenir la petite Wiâm Najeh, âgée de 10 ans, qui avait été violée et battue avec une faucille par un homme de 48 ans et père de 7 enfants.

La marche de dimanche était dont contre le viol de nos enfants. Et la petite Wiâm est désormais la fille de tous les Marocains. La preuve en est qu’elle est arrivée à les mobiliser en grand nombre ! Des personnes connues: artistes, sportifs, politiciens… Mais aussi pères et mères de famille, frères et sœurs, sans oublier des enfants, étaient présents. Il y avait aussi des petites filles avec leurs poupées et des petits garçons. Et des roses blanches… La marche a pris son départ devant le cinéma Megarama.
Pour rappel, la petite Wiâm a été sauvagement violée, puis tailladée à l’arme blanche, une faucille de paysan! Elle s’en est sortie avec une vingtaine de blessures. Le violeur habite au Douar Mrabih dans la région de Sidi Kacem. Alors que la victime allait chercher de l’eau, accompagnée de sa sœur, le violeur l’a attirée vers un champ pour abuser d’elle sauvagement. Mais comme elle a résisté, il l’a carrément défigurée et la quittée pensant qu’elle était morte…
Après avoir comparu devant le procureur de Roi, le violeur est actuellement devant le juge d’instruction (Cour d’appel de Kénitra), avouant son crime. L’affaire a mobilisé l’opinion publique nationale et les médias.
Au début, cette affaire risquait d’être classée. Seulement, la presse nationale était là, ce qui nous pousse à faire un petit retour en arrière.
Au commencement de l’affaire, l’autorité judiciaire, en l’occurrence la Gendarmerie royale de Sidi Kacem, a mis la main sur le criminel, avant qu’il soit transféré à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi à Salé sous prétexte qu’il souffrait d’un trouble mental… La Gendarmerie de Sidi Kacem a justifié cela par le fait qu’il n’y aurait pas eu de viol sur la personne de la fillette… Heureusement que les médias ont pris l’affaire en mains et l’ont rendue publique. Le suspect a été de nouveau arrêté et la procédure judiciaire a repris normalement. Les Marocains sont curieux de savoir comment et pourquoi le violeur avait été relâché.
A travers le drame de Wiâm, c’est un nombre incroyable d’autres petites «Wiâm», également victimes de viol mais dont les cas respectifs n’ont pas été médiatisés, qui a été mis au jour. La seule solution pour ce genre de crime, ce sont des lois «spécifiques» contre la pédophilie pour protéger l’enfant qui est la femme ou l’homme de demain.
Pour mémoire, en mai 2011, la Cour d’appel de Kénitra avait condamné un ressortissant espagnol à 30 ans de prison pour pornographie et abus sexuels sur une dizaine d’enfants âgés de 2 à 14 ans. Un verdict sans précédent qui a été salué par les organisations de la société civile!

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Bonne nouvelle!

Le parquet général près la Cour d’appel de Kénitra a décidé d’incarcérer l’homme, qui a agressé d’une faucille et a violé sauvagement la petite Wiâm, à la prison Zaki de Salé. Le mis en cause a reconnu ses crimes devant les enquêteurs de la Gendarmerie royale de Kénitra qui l’ont auditionné et devant le parquet général.
Par ailleurs, un staff médical hollandais de la «Fondation santé pour tous», installé à Amsterdam (Pays-Bas) et présidé par le médecin marocain, Abdelali Bentohami, est arrivé à Casablanca pour rendre visite à la petite Wiâm et examiner sa situation, avant de dresser un plan nécessaire pour l’aider médicalement et psychologiquement.

 


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