Le Maroc plaide pour des villes intelligentes

Nabil benabdellah villes intelligentes 2015

Il s’agit de préparer les villes de demain à relever les défis de la modernité et de la compétitivité pour une transition durable.

L’annonce a été faite lors d’un point de presse au siège de son département par le ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville, Nabil Benabdallah. Après une première édition en juin 2014 à Ifrane, le Maroc accueille, ce mois d’octobre 2015, le Sommet international des Villes intelligentes en Afrique du Nord.

Cet événement, a annoncé le ministre, est placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et organisé par le ministère de l’Habitat, en étroite collaboration avec l’Association «Villes intelligentes pour l’Afrique du Nord».
Placé sous le thème révélateur «Gouvernance, innovation numérique et société, quels défis pour une transition durable?», cette manifestation, a précisé Nabil Benabdallah, a pour objectif de «consacrer les multiples expériences lancées par le Royaume pour ouvrir nos villes sur l’ère du numérique». Il en a donné comme exemple la holding Al Omrane qui ne ménage aucun effort pour faire entrer les nouvelles villes, Tamansourt et Tamesna, dans l’ère des technologies. Cela prouve que l’accès aux nouvelles technologies n’est pas un choix, mais bel et bien une nécessité et que le Maroc n’en est pas à ses premiers pas dans le domaine des NTIC et possède ainsi tous les atouts pour briller dans l’ère des technologies nouvelles.

Echanger les techniques

Lors de ce Sommet des Villes intelligentes en Afrique du Nord, les experts, venus de nombre de pays, ont débattu deux jours durant des «Smart cities ou villes intelligentes». Ils se sont échangé des techniques de pointe à même de leur permettre de mieux gérer les techniques nouvelles dans le cadre d’une meilleure gouvernance, permettant ainsi de rattraper le gap infrastructurel qui sépare encore les pays africains du monde développé. Le recours aux technologies nouvelles, a souligné le ministre de l’Habitat, pour une meilleure gestion, urbaine permettra de toute évidence la rapide transition urbaine.

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Soutenir la compétitivité économique

Il s’agit d’investir dans les domaines créatifs et sociaux en incorporant les données numériques et technologies. La ville intelligente soutient la compétitivité économique, gère efficacement ses ressources et ses infrastructures physiques et intègre les citoyens dans les problématiques de gouvernance. Elle promet alors un développement urbain, durable et économique, tout en garantissant une meilleure qualité de vie pour ses habitants.

Défis différents

Néanmoins, le modèle de villes intelligentes n’existe pas en «taille unique». Les pays en développement ne font pas face aux mêmes défis que les pays développés, comme l’explique la Banque Mondiale, laquelle souligne: «Les pays en développement ont un grand besoin en apport et en maintien d’infrastructures modernes (routes, centrales électriques, usines de traitement de l’eau, égouts, transports collectifs)».

Mieux répondre aux besoins

Le Roi Mohammed VI a poursuivi de manière active une politique de décentralisation, amorcée depuis l’adoption de la Charte communale de 1976, renforçant les pouvoirs des provinces et des municipalités, afin de mieux répondre aux besoins économiques, sociaux, culturels et environnementaux de leurs communautés et en encourageant les citoyens à participer activement à la gouvernance locale.
Le gouvernement a aussi libéralisé les médias et fait de l’accès universel aux technologies numériques un objectif. Le Maroc a aujourd’hui le taux de pénétration internet le plus haut d’Afrique. Le moment est donc venu pour les responsables politiques de préparer les villes intelligentes qui aideront le pays à se moderniser et serviront d’exemple à l’ensemble du continent africain.

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Pour des solutions innovantes

Ainsi, l’objectif de ce Sommet international des Villes intelligentes en Afrique du Nord : trouver des solutions innovantes, réalisables et appropriées à la vie en milieu urbain, en prenant en compte le contexte géopolitique, social et économique propre au continent Africain et à la région nord-africaine en particulier.
L’intérêt que revêt ce sommet pour le Maroc réside dans le fait que le pays travaille actuellement sur plusieurs réformes majeures en matière d’urbanisation, d’énergies propres, de sécurité de l’eau, de développement agricole et des moyens de transports. La ville intelligente apparaît donc comme une étape logique.

Mohammed Nafaa

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Travailler ensemble


Le Sommet international des Villes intelligentes en Afrique du Nord s’efforce d’établir un lien entre les esprits illustres de la communauté internationale et les responsables politiques locaux influents en vue de travailler ensemble sur des problématiques clés telles que les technologies de l’information et de la communication, l’innovation et la durabilité.

 

En 2050, plus de 70% vivront dans les villes, dans le monde


A l’échelle mondiale, en 2050, nous serons près de 70% à vivre dans les villes, alors que celles-ci n’occupent que 2% de la superficie planétaire. Cette croissance sera encore plus fulgurante dans le continent africain où le nombre de citadins doublera d’ici une vingtaine d’années en passant de 472 millions d’habitants en 2015 à 893 en 2035. Cette part de la population, aujourd’hui minoritaire (40%), deviendra majoritaire (56%). Elle l’est déjà en Afrique du Nord où le taux d’urbanisation a dernièrement dépassé la moitié de la population, une proportion qui, d’ici trente ans, se hissera à plus de 60%.

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