Casa la blanche : Les éboueurs réclament une réunion avec le wali

Casa la blanche : Les éboueurs réclament une réunion avec le wali

A quelques semaines de la mise en service du nouveau matériel, les représentants des éboueurs à Casablanca réclament une réunion avec le wali de la région de Casablanca-Settat et les responsables des deux nouveaux délégataires. Ils n’excluent pas un mouvement de protestation si aucun accord n’est conclu.

Plusieurs mois après l’entrée en vigueur des nouveaux contrats de ramassage des ordures, la propreté dans la ville de Casablanca laisse toujours à désirer. Dans certaines rues des quartiers casablancais, les déchets sont partout. Impossible d’ailleurs de ne pas les constater tant ils jonchent le sol au pied des bennes dont ils débordent. Des bennes cassées et des ordures écœurantes marquent les coins des rues casablancaises.

Et, semble-t-il, il faudra encore supporter l’état catastrophique du service de propreté à Casablanca, pour quelques semaines. En tout cas, jusqu’au 1er janvier 2020, date de la mise en service du nouveau matériel par les nouveaux délégataires, selon une source proche du dossier.

Au Conseil de la ville, on tente de réconforter «les Casablancais qui sont frustrés de subir encore cette situation désastreuse». Les deux délégataires retenus, à savoir Derichebourg et Averda, dont les contrats ont été lancés officiellement le 25 juin dernier, ont obtenu un délai de six mois pour l’introduction des nouveaux engins de collecte, explique-t-on au Conseil de la ville.

On précise également que parmi les exigences des nouveaux cahiers des charges, les deux sociétés doivent déployer tout le matériel nécessaire (parc roulant, en qualité et en quantité, une conteneurisation suffisante et adaptée à la typologie d’habitat, matériel de balayage…) ainsi que le personnel ayant les qualités et les compétences professionnelles requises pour réaliser les tâches, conformément aux cahiers des charges.

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Pour assurer une bonne qualité de service, la ville promet un contrôle et un suivi des prestations sur le terrain. Ainsi, en cas de non respect des cahiers des charges par les délégataires, la mairie de la ville s’est également engagée à plafonner à 10% le montant mensuel des amendes et sanctions, est-il souligné à la mairie.

En attendant la mise en service du nouveau matériel, les anciens bacs à ordures débordent à tous les coins de rues ; et les anciennes bennes –dans un état lamentable- continuent d’être utilisées par les deux délégataires dont les contrats ne semblent pas démarrer sous de bons auspices. Et pour cause, la colère des employés de l’ancien délégataire repris par les nouveaux gestionnaires.

Réunis sous la houlette de la CDT, les représentants des éboueurs réclament une réunion avec le wali de la région de Casablanca-Settat et les responsables des deux sociétés, avant la mise en service du nouveau matériel. Pour l’heure, aucune date n’est encore fixée. Mais, une source syndicale affirme que la réunion se tiendra d’ici le 1er novembre.

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Les éboueurs espèrent arriver à un terrain d’entente sur un certain nombre de points qui figurent parmi les revendications soulignées dans une lettre adressée récemment au Wali, Saïd Ahmidouch. Climat social tendu, conditions de travail difficiles, revalorisation des salaires, ce sont là quelques unes des revendications des éboueurs.

Dans une déclaration à Le Reporter, Mohamed El Mers, Secrétaire Général du syndicat national des collectivités locales et de la gestion déléguée, explique que le personnel du secteur «veut être rassuré sur ses droits et son avenir professionnel, afin de prévenir d’éventuels mouvements de grève pendant cette période de démarrage». C’est ce qui explique, dit-il, «cette lettre que nous avons adressée au wali pour demander une réunion avec lui et les responsables des deux sociétés».

Le SG ne mâche pas ses mots. «Avant la mise en service du nouveau matériel, on doit d’abord s’asseoir autour de la table pour se mettre d’accord sur le salaire et les primes des éboueurs. On ne va pas procéder au démarrage tant qu’il n’y a pas un accord autour du dossier social des éboueurs», prévient le syndicaliste, qui n’exclut pas un sit-in, si aucun accord n’est conclu avec les éboueurs. Ce mouvement de contestation devrait donc perturber les services de nettoiement et de ramassage des déchets au niveau de la ville, puisque ces personnes sont encore à la disposition du délégataire Averda.

Naîma Cherii

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