Débat Le Maroc un hub de la finance

Aissami

La Chambre de commerce britannique au Maroc a organisé, vendredi 31 janvier à Casablanca, un petit-déjeuner-débat sur le thème «Le Maroc un hub de la finance: quelle ambition pour positionner le Maroc à l’international?».

Animé par Franck Mathiau, ancien directeur des Programmes d’Atlantic Radio, ce petit -déjeuner-débat a vu la participation de Nouamane Aissami, directeur adjoint du Trésor et des Finances extérieures, chargé du Pôle Secteur Financier, Lamia Merzouki, directrice de stratégie et de partenariats à Moroccan Financial Board, société gestionnaire de Casablanca Finance City, ainsi que Karim Hajji, Directeur général de la Bourse de Casablanca.
Le Maroc a lancé depuis des années une série de réformes structurelles et sectorielles pour mettre à niveau son économie. La volonté est ainsi claire de positionner le Royaume dans de nouveaux métiers à forte valeur ajoutée.
Nouamane Aissami a parlé des grandes réformes qui ont été menées par le Royaume pour le développement et la modernisation de son marché financier, notamment en termes de législation et réglementation. Il a souligné lors de cette rencontre: «Le développement d’une place hub financière régionale exige beaucoup de choses. Il exige tout d’abord une infrastructure attractive et qu’elle soit juridique, institutionnelle et physique pour attirer les investisseurs. Il exige aussi un cadre législatif qui soit au diapason des normes internationales et un cadre qui offre toute une panoplie de services et de produits que peut offrir une place financière régionale. En plus des infrastructures, il faut un service additionnel pour recueillir des informations concernant les zones ciblées, lesquelles permettront aux fonds qui ciblent l’Afrique de se dire que s’ils s’installent à Casablanca, ils auront un service additionnel pour s’attaquer à l’Afrique». Et d’ajouter que «Le Maroc dispose d’un secteur bancaire solide et moderne qui commence à être internationalisé, nous avons des marchés des capitaux qui sont dotés des principales infrastructures de base, les institutions de marché, les principaux produits financiers, nous avons aussi le marché des assurances qui est en plein essor, mais qu’il faut appeler à son évolution. Nous avons un total actif qui dépasse 200% du PIB ; Le Maroc est un grand marché financier, le 2ème de l’Afrique. Justement avec l’ambition d’être un hub régional, les enjeux qui se posent pour nous est de partir de socles solides pour accélérer les réformes à travers quatre objectifs. Renforcer la solidité du secteur financier et de la surveillance macro-prudentielle, notamment les risques systémiques. Développer une offre de services complète diversifiée et adaptée aux besoins des opérateurs. Confirmer le leadership en matière d’inclusion financière en matière d’accessibilité au service financier, le consolider et le confirmer». Selon lui, l’évolution de ce secteur financier, sa taille, liée à la multiplicité des produits et des acteurs, les thématiques de stabilité de ce secteur, sont appréhendées à travers trois axes, dont l’indépendance et pouvoir des autorités de supervision, un facteur qui change le rôle du ministère des finances. Il y a également l’approfondissement du rôle du marché des capitaux dans le financement de l’économie qui a remplacé le CDVM, ainsi que la création en cours de l’unité de contrôle de prévoyance. «Nous nous penchons également sur la révision du statut de Bank Al Magrib, à travers ce changement, le rôle de l’Etat, devient un rôle de relation institutionnelle avec les superviseurs présents dans les différents secteurs et qui suivent les risques de ces secteurs», explique-t-il.

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Le projet Casablanca Finance City

Le projet CFC a pour objectif d’incarner l’ouverture du Maroc à l’international et la transformation de la capitale économique en hub financier de portée régionale et internationale. Cet engouement vient pour répondre à l’accroissement de la demande sur les économies émergentes telle que l’économie marocaine, ainsi qu’à l’intérêt particulier des investisseurs pour le continent africain. «Casablanca Finance City créée en 2010 est une institution privée-publique et une plateforme dédiée à l’Afrique et c’est la bonne plateforme. C’est un moyen pour que les investisseurs nationaux et étrangers puissent accéder aux opportunités de business en Afrique. Comme il n’y a que deux centres financiers régionaux au niveau de toute l’Afrique, celui de Johannesburg et des Iles Maurice ; Nous avons pensé faire de Casablanca un hub régional. Le Maroc a tous les critères pour être un hub régional et une plateforme stable et fiable. Il connaît une stabilité au niveau politique et économique, il a un cadre législatif développé, il a de bonnes infrastructures et une bonne connectivité. Il est le lieu éligible qui offre aux entreprises les opportunités de business en Afrique avec un esprit win-win», souligne Lamia Merzouki, directrice de stratégie et de partenariats à Moroccan Financial Board, société gestionnaire de Casablanca Finance City. Et d’expliquer que, «Ce contient est le prochain relais de croissance et le nouveau moteur de développement mondial dans différents secteurs, la télécommunication, les ressources naturelles et minières, le tourisme, le transport, l’infrastructure, les ports, les aéroports… Il s’agit en fait d’un travail très poussé. L’idée est de créer une plateforme pour faciliter les affaires, nous avons toute une équipe dédiée offrant une assistance aux entreprises qui ont le statut CFC pour l’accès aux opportunités des affaires en Afrique. Puisqu’on est un hub vers l’Afrique, on doit faciliter le dispositif institutionnel, c’est tout un travail avec le ministère des finances, la bourse et le CDVM. L’objectif est de faciliter les transactions frontalières et les cotations croisées».

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Karim Hajji, Directeur Général de la Bourse de Casablanca, pour sa part, a annoncé que, «La bourse de Casablanca a renforcé ses outils en modernisant et en sécurisant son système d’informatique et en améliorant ses ressources humaines pour une meilleure pratique de gestion, elle a même été certifiée iso 2001, pour plus d’efficience, de stabilité, de solvabilité et de résilience. La bourse dispose également d’un service de réduction de risques et elle est la 2ème bourse en Afrique en termes de solvabilité et la 3ème bourse en termes de capitalisation et elle est visible sur le continent africain. Elle est également doté d’une école dédiée à l’éducation financière et boursière ». Selon lui, la Bourse de Casablanca œuvre en permanence pour mener à bien cette mission qui s’articule autour des axes suivants: augmenter de manière significative le nombre de sociétés cotées et le nombre d’investisseurs ; améliorer et accompagner la liquidité de la place, qui est actuellement au rouge et qui est le talent d’Achille de notre place; rayonner au niveau régional et renforcer sa visibilité à l’échelle internationale.

Badia Dref

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