Stress hydrique : Haut risque dans la majeure partie du Maroc

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Un think tank américain tire la sonnette d’alarme: l’épuisement des ressources hydriques constitue un défi majeur. Le Maroc est concerné.

Le Maroc est l’un des pays les plus menacés par le stress hydrique. C’est ce qui ressort du nouveau rapport publié par l’Institut des ressources mondiales (WRI) spécialisé dans les questions environnementales. En effet, le think tank américain a combiné douze indicateurs pour calculer le risque de stress hydrique de chaque pays. Le Maroc a obtenu une note de 4,2 sur 5. Il fait donc partie de la vingtaine de pays les plus menacés, placés en tant qu’extrêmement risqués. Les scientifiques sonnent alarment déjà depuis plusieurs années sur ce problème de pénurie. Mais ce nouveau document offre l’avantage d’être précis, aussi bien au niveau de la localisation que des différents dangers. D’après le WRI, la majeure partie du territoire se trouve en alerte haut risque. Certaines régions sont même classées extrêmement risquées.

Déficit hydrique dans le Souss

La situation hydrique dans la zone d’action de l’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa- Draâ (ABHSMD) est déficitaire. Le taux de remplissage des neufs barrages de la région confondus est de 36,23%, ce qui représente une réserve de 431,11 millions de m3, contre 51,75% et un peu plus de 615 millions de m3 de réserve pour la même période en octobre 2013.

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La seule solution pour faire face à cette pénurie semble bien être la rationalisation de la consommation. Mais pour le moment, on est bien loin d’une diminution au niveau des ménages. Un pays comme le Maroc devrait imposer un accès limité, alors qu’il se comporte comme un pays tempéré. Pour ce faire, il faut procéder à des coupures d’eau pour inciter les citoyens à une prise de conscience
Autre possibilité pour trouver de l’eau: le dessalement de l’eau mer, étant donné que le Maroc a un énorme potentiel avec ses milliers de kilomètres de côtes. Mais cette technique est très énergivore, notamment lors de l’acheminement de l’eau vers la terre.
Toutefois, 80% de l’utilisation hydrique concerne l’agriculture. C’est donc dans ce domaine que la rationalisation devrait être la plus importante. Les exploitations doivent changer leur mode d’irrigation. Un programme a d’ailleurs commencé dans la plupart des territoires irrigués (hormis les zones rurales), pour convertir la pratique actuelle appelée gravitaire avec laquelle beaucoup d’eau se perd.

Politique prospective

Le Maroc a adopté une politique prospective en matière de préservation de ses ressources hydriques. C’est ce qu’a affirmé Charafat Afilal, ministre déléguée chargée de l’Eau. «La politique hydrique du Royaume repose sur trois piliers, à savoir la maîtrise de la demande en eau, le développement de l’offre à travers la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles et la préservation et la protection des ressources en eau», a précisé la même source. Charafat Afilal a également exprimé la volonté du gouvernement de conclure des partenariats avec les acteurs concernés pour la construction de petits et moyens barrages. En ce qui concerne l’état d’avancement des contrats locaux signés pour le développement des ressources en eau, la ministre a fait état de difficultés liées à la capacité des collectivités territoriales à honorer leurs engagements. Il faut dire que l’épuisement des ressources hydriques constitue un défi majeur pour le Maroc. La ministre a précisé que la stratégie nationale doit être tournée vers le développement d’un nouveau cadre contractuel visant à réduire cette usure et assurer une gestion rationnelle de ces ressources. Dans ce contexte, la ministre a également noté deux alternatives au stress hydrique qui guette certaines zones du sud du Maroc. Il s’agit du recours aux eaux de surface ou aux ressources souterraines.

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Anas Hassy

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