Lydec-Casablanca : Pour une métropole digne de ce nom

Jean pascal darriet dg lydec avec equipe de curage

Suite au discours royal d’octobre 2013, la Lydec a lancé, en collaboration avec les autorités locales, un Plan d’actions prioritaires de proximité (PAPP) visant à améliorer davantage le visage de la grande métropole et de ses régions.

Comme chaque année, Lydec a organisé un séminaire médias pour une revue de ses réalisations et de ses perspectives. En présence de son directeur général, Jean-Pascal Darriet, une pléiade de ses cadres et des représentants de la presse se sont réunis pour cette 12ème édition, les 6 et 7 mars à El Jadida, pour un round up sur les faits marquants de 2013 et les perspectives de 2014 concernant la gestion du grand Casablanca.

Le débat lors de cette édition s’est focalisé sur plusieurs thèmes comme l’eau et l’assainissement, l’éclairage public, l’électricité et son exploitation, le PAPP, le fonds de travaux ou encore l’extension du périmètre, sans oublier le service clientèle. Le DG de la Lydec a estimé que le PAPP constitue un sujet majeur pour l’entreprise en charge de la gestion déléguée à Casablanca. Ce Plan, c’est notamment 85 projets couvrant 5 thématiques, dont le raccordement au réseau d’assainissement des lotissements non raccordés et l’individualisation de l’alimentation en eau potable et en électricité. Pour ce faire, une enveloppe globale de 560 millions de dirhams a été dégagée. Le DG a aussi souligné qu’en 2013, les investissements de la gestion déléguée ont atteint le niveau record d’environ 2,2 milliards de DH, soit une croissance de près de 37% par rapport à 2012. Ils sont concentrés à près de 60% (soit 1,3 milliard de DH) sur le métier de l’assainissement et portent principalement sur des programmes d’infrastructures, notamment ceux liés aux grands projets de collecte et de traitement des eaux usées, dont le projet de l’Intercepteur SAP Est.
Le budget de 2014 s’élève quant à lui à plus de 3,1 milliards de DH, en hausse de 42% par rapport aux réalisations de 2013, ce qui représente un supplément de financement de près de 1 milliard de DH. Ce budget inclut les besoins identifiés dans le cadre du plan d’actions prioritaires de proximité établi en concertation avec les autorités publiques. Pour mémoire, depuis 1997, près de 15 milliards de DH ont été investis pour accompagner le développement du Grand Casablanca, métropole caractérisée par une croissance rapide de son urbanisation qui nécessite des capacités d’investissement importantes. Afin de financer ses besoins en nouvelles infrastructures, les programmes actuels d’investissement de la gestion déléguée ont été établis sur l’hypothèse d’un rythme de croissance du Grand Casablanca de 200 ha/an. Aujourd’hui, à plus de 300 ha urbanisés par an constatés sur le terrain, les experts anticipent un triplement du rythme d’urbanisation qui devrait s’élever à 1.000 ha/an pour les 20 prochaines années.
Pour faire émerger une vision qui appréhende le développement de l’agglomération dans son ensemble, la Lydec s’est dotée d’un programme «Ville de demain» articulé autour de trois axes de recherche: gouvernance, performance opérationnelle et environnement.
A souligner que le DG de la Lydec est également revenu, lors de ce séminaire, sur le rapport de la Cour des comptes. Il a précisé que le rapport met en évidence une quarantaine d’observations dont un certain nombre a d’ores et déjà été pris en compte. «Nous sommes prêts à faire évoluer, toujours dans le sens d’une grande transparence, les dispositions de ce contrat. À ce titre, les recommandations de la Cour des comptes sont des éléments qui vont nous permettre de continuer à améliorer cette transparence», a déclaré Jean-Pascal Darriet.

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Electricité
Les grandes réalisations pour le secteur de l’électricité ont été présentées par Othman Sabi, Directeur-adjoint Exploitation électricité. Il a mis en avant la réception en 2013 de 7 nouveaux transformateurs destinés à alimenter l’équivalent de 135.000 foyers, dans le cadre des futures extensions et réhabilitions des postes sources de Sidi Othman. Il a aussi cité le début des travaux d’équipement électrique du poste source de Mohammedia qui desservira l’équivalent de 15.000 foyers supplémentaires. Othman Sabi a en outre présenté la zone industrielle «Midparc». Ainsi, la CDG Développement, à travers sa filiale MED-Z, a lancé la construction de cette plate-forme industrielle intégrée. L’objectif de ce projet est d’encourager le développement des PMI marocaines, notamment dans les domaines de l’industrie aéronautique, la défense-sécurité, l’électronique, les matériaux composites et la logistique industrielle. Situé à proximité de l’aéroport Mohammed V dans la commune de Nouaceur, ce parc industriel est distant de 30 km du centre de Casablanca et de son port. Il s’étend sur une superficie totale de 125 ha et sera réalisé en deux phases (63 ha sont d’ores et déjà viabilisés et 62 ha sont prévus en 2015). Le besoin en puissance installée du projet est estimé à 20 MVA et à 40 MVA à terme.
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Eau potable du grand Casablanca
Le directeur-adjoint Exploitation eau et assainissement, Noureddine Elamarti, a rappelé les réalisations de la Lydec pour la préservation de la ressource. Le travail consistait notamment à détecter et réparer 20.000 fuites. Et de rappeler qu’environ 36 millions de m3 d’eau potable ont été économisés en 2013 par rapport à 1997, soit le volume nécessaire à plus d’un million d’habitants. Une question s’est imposée: peut-on boire l’eau du robinet sans inquiétude et en toute confiance? N. Elamarti a expliqué: «L’eau que nous buvons est parfaitement potable, même si le goût semble changer des fois», rassure-t-il, avant de préciser que le contrôle de la qualité de l’eau potable se fait 24/24 et 7/7, que les prélèvements s’opèrent au niveau de 167 points de contrôle répartis sur tout le périmètre du Grand Casablanca, qu’en 2013 pas moins de 76.000 analyses ont été effectuées (soit deux fois plus que la norme nationale) et qu’enfin un bulletin sur la qualité de l’eau est distribué chaque semestre.
Pour une bonne gestion des réseaux d’assainissement dans les années à venir (jusqu’en 2030), la Lydec se base sur une synergie entre les services centraux et locaux et ne lésine pas sur les moyens: télésurveillance des postes de pompage, hydrocurage des réseaux, entretien des stations et bassins, matériel d’inspection vidéo périscopique et caméras ombilicales…, outre la maintenance spéciale de l’émissaire El Hank. Afin de consolider l’ouvrage sous-marin, la Lydec a fait appel à des scaphandriers spécialisés.
Concernant la station d’épuration des eaux usées de Médiouna-STEP (inaugurée le 3 avril par le Souverain et le président François Hollande), elle a pour objectif de protéger l’oued Hassar et d’exploiter les eaux usées traitées en agriculture via l’utilisation du traitement par bioréacteur à membranes. C’est la 1ère station dotée de cette technologie en Afrique du Nord, avec un investissement global de 141 millions de DH TTC.
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Collecteur Est
Le projet de l’émissaire marin Sidi Bernoussi se compose de deux intercepteurs côtiers, l’un arrivant du port de Casablanca, l’autre de Mohammedia. Ils se rejoignent au niveau de Sidi Bernoussi, soit une longueur totale de 24 km. Cet ouvrage, dont le coût global est estimé à 1,4 milliard de dirhams (y compris l’acquisition des terrains) sera achevé en décembre 2014. L’objectif reste de protéger la population et les plages du secteur est de Casablanca de la pollution liquide due aux rejets des eaux usées brutes, de se préparer à la labellisation des plages de ce même secteur et enfin de permettre le raccordement des eaux usées.
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Eclairage public
Suite à la demande de l’autorité délégante et à une décision du Comité de suivi de la gestion déléguée, la Lydec a repris en gestion, depuis le 1er avril 2013, l’activité d’éclairage public des secteurs périphériques de la communauté urbaine de Casablanca, jusque-là assurée par l’ONEE. Le parc des points lumineux géré par la Lydec a ainsi augmenté de 18% en 2013.
Côté perspectives, le plan d’actions prioritaires de proximité validé le 19 décembre 2013 par ledit comité comprend un programme ambitieux en matière d’éclairage public. Il prévoit la réalisation en un an du programme prévisionnel d’extension et des renouvellements prévus initialement sur les six prochaines années, soit un investissement prévisionnel de plus de 138 millions de dirhams en 2014.

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