2ème conférence maroco-américaine : Réévaluer l’ALE

2eme conference maroc us business rabat mars 2014

La 2ème édition de la Morocco-US-Business à Rabat a réuni des opérateurs économiques marocains et américains pour faire une évaluation de l’ALE, de ses avantages et de ses limites.

Ils étaient une soixantaine d’hommes d’affaires et de représentants de l’Etat américain à avoir répondu présents et pris part aux travaux de la deuxième édition «Morocco-US Business Conference development» qui a tenu ses assises, lundi 10 mars 2014, à Rabat.

Renforcer le commerce

Cette deuxième édition, organisée conjointement par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), intervient après la première édition tenue à Washington en décembre 2012. Elle a permis aux hommes d’affaires des deux pays d’échanger les moyens à même de renforcer le commerce et l’investissement, dans le cadre de l’Accord de libre-échange (ALE) conclu entre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique et de la stricte mise en application des objectifs définis dans le Mémorandum d’entente signé entre Rabat et Washington.

Redresser la barre

Si les différents intervenants, lors de cette conférence économique, ont salué les résultats réalisés, ils n’ont pas moins reconnu qu’il reste beaucoup à faire pour redresser la barre, le volet commerce et investissement en priorité. «Le cadre est là, en l’occurrence l’Accord de libre-échange (ALE) qui assure cependant que le Maroc reste convaincu qu’il ne peut prendre en compte son seul potentiel pour s’investir sur le terrain africain. Il a besoin -et il en est hautement conscient- du soutien de la technologie de pointe de l’Amérique», a clamé tout haut le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd.

Le langage de la raison

Aux hommes d’affaires américains, attentifs aux interventions de leurs collègues marocains, Mohamed Boussaïd a su trouver les mots pour convaincre. Dans un anglais perfect et maîtrisé, il a parlé le langage de la raison et des chiffres, rappelant que le Maroc a entamé depuis quelques temps moult réformes politiques, économiques et sociales de grande portée. S’y ajoutent des infrastructures haut de gamme, comme Tanger Med, ou Casablanca Finance city, pour ne citer que ceux-là. Et d’appeler le partenaire américain à profiter des multiples opportunités que met à leur disposition l’ALE pour renforcer le commerce et l’investissement dans le cadre de cet accord.

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La dimension africaine présente

Dans cette deuxième édition du Morocco-US Business Conference Development, faisant suite au périple royal en Afrique subsaharienne, la dimension Afrique a trouvé une place de choix. Les intervenants ont mis en exergue et soutenu l’engagement constant du Maroc en faveur de la promotion d’une coopération fructueuse et d’une solidarité agissante avec ces pays, afin de répondre favorablement aux attentes des peuples du continent en matière de développement et de stabilité.

Partenariat win-win

La proposition royale de constituer une triangulation Amérique-Afrique-Europe semble avoir fait son bonhomme de chemin. En atteste l’adhésion de nombre d’hommes d’affaires et de représentants du gouvernement américain à l’idée. Ils y ont vu un éventuel partenariat win-win et une réussite que garantissent l’environnement de stabilité et l’exception marocaine, ce qui a fait dire au représentant spécial américain pour le commerce et les affaires, Todd P. Schwartz: «Le Maroc, très apprécié et digne de confiance, peut être un véritable hub vers l’Afrique et constituer un pont pour trois continents». David Hamod, président de la Chambre nationale de commerce arabo-américaine, a de son côté souligné que nombreux dans le monde arabe sont ceux qui suivent de près comment les Etats Unis se comportent avec le Maroc, concernant la mise en application de l’Accord de libre-échange. Selon lui, si ce dernier se solde par un échec, cela renforcera le clan des ennemis, ceux qui ne voient pas d’un bon œil la solidarité et la pertinence des relations maroco-américaines.

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Profiter de l’ALE

David Hamod a appelé les deux partenaires à renforcer davantage leurs relations. «Une seule main n’applaudit pas», a-t-il dit. Et d’ajouter qu’il faudrait profiter de l’accord de libre-échange pour drainer plus d’investisseurs, sachant que la balance commerciale demeure déficitaire au détriment du Royaume, même si celui-ci est le seul pays du continent africain à avoir conclu un accord de grande envergure avec les Etats Unis d’Amérique et fait de ce grand pays son 4ème fournisseur et son 5ème client.
Le vice-président de la Chambre de commerce américaine a pour sa part plaidé pour une meilleure implication des entrepreneurs américains pour booster davantage les investissements au Maroc.

Attirer plus d’investisseurs américains

Consciente du potentiel du secteur privé, la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, a souligné que le Maroc ambitionne d’attirer plus d’investisseurs et de devenir un véritable hub régional tourné plus vers l’Afrique. Cependant, elle a reconnu et énuméré certains obstacles, entre autres et non des moindres, le décalage des produits marocains par rapport aux normes américaines.

Le Maroc, une véritable plate-forme

Les Etats-Unis et l’Afrique, clame tout haut le ministre Boussaïd, sont bien placés pour être une plate-forme au profit des continents dans un partenariat win-win. «L’ALE permet de nous ouvrir les portes», a conclu le ministre de l’Economie et des Finances.

Leadership royal

Parce que le Maroc est un partenaire apprécié et digne de confiance, nombre d’intervenants américains ont appelé à développer les relations économiques entre les deux pays, mettant en avant les innombrables atouts du Royaume et le leadership de SM Mohammed VI, comme l’a souligné David Hamod qui a reconnu que le Maroc a beaucoup changé lors de cette dernière décennie.

Mohammed Nafaa

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