Festival Gnaoua : Une 18ème édition… Spéciale !

Neila tazi directrice festival gnaoua

«Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, c’est un concept original, mais c’est aussi un budget global de 12,6 millions de dirhams».

Sur les cinq scènes, la ville d’Essaouira accueillera, du 14 au 17 mai 2015, la 18ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, avec la participation de 300 artistes venant de 9 pays. La programmation de cette 18ème édition propose aux festivaliers et aux mélomanes un voyage à travers quatre continents. Cela commence dès le concert d’ouverture avec une fusion entre Maâlem Hamid El Kasri et l’artiste afghan Humayun Khan, en présence d’une femme derviche tourneur sur scène! L’afro-beat est également présent avec une fusion entre Tony Allen du Nigéria et Maâlem Mohamed Kouyou.
Comme chaque année, la fusion Gnaoua-Jazz fera danser les mélomanes avec, entre autres, la présence du saxophoniste américain Kenny Garret. Le voyage des sens se poursuit en Guadeloupe avec le spécialiste de la fusion Reggae, Maâlem Omar Hayat et l’héritier de la culture, Gwo Ka Sonny Troupé et au Danemark avec le groupe Mikkel NordsØ Band, auteur il y a 20 ans d’un album «Aïcha» avec Maâlem Mustapha Baqbou. Autres retrouvailles très attendues entre le public et le groupe «Les ambassadeurs».

Celui-ci sera composé d’artistes précurseurs de la musique moderne malienne, comme Selik Keita, Cheick Tidiane Seck et Amadou Bagayoko. L’artiste Hindi Zahra sera aussi à Essaouira pour présenter son nouvel album «Homeland», ainsi que Aziz Sahmaoui, ancien de l’orchestre national de Barbès. Les concerts intimistes au «Bastion» d’Essaouira seront, entre autres, animés par le groupe pakistanais Marifat. La scène artistique urbaine marocaine sera également à l’honneur à travers la présence du groupe Darga, de Barry, de Mehdi Nassouli et des collectifs Diapa Zone et Timbuktu, rassemblant des artistes du Maroc, du Sénégal et du Mali.

Le Maroc au Festival des écrivains de Prague

Femmes d’Afrique

«Le Festival, ce n’est pas que de la musique. C’est aussi le Forum qui en est à sa quatrième édition grâce au soutien et l’implication du Conseil national des droits de l’Homme», a rappelé Neila Tazi, directrice et productrice du Festival. Pour la deuxième année de suite, le Forum est consacré à «L’Afrique à venir», mais cette fois du point de vue des femmes. Economie, culture, société, politique et tous les aspects de la participation féminine dans la vie publique en Afrique seront abordés à cette occasion sous le thème «Femmes d’Afrique: créer, entreprendre».

Partenariat gagnant-gagnant

«Pour la première fois depuis 18 ans, nous bénéficions d’une subvention de la municipalité d’Essaouira», affirme la directrice du Festival. Un partenariat gagnant-gagnant, puisqu’une étude réalisée en partenariat avec la Fondation Valyans a démontré que «chaque dirham investi par le festival en génère 17 pour la ville». La même étude a démontré que le chiffre d’affaires des hôteliers, commerçants et restaurateurs de la cité des Alizés augmente entre 2 et 7 fois. La visibilité médiatique dont profite la ville est, quant à elle, estimée à 80 millions de dirhams. En 2015, le Maroc a officiellement déposé la demande auprès de l’UNESCO pour inscrire la culture Gnaoua au patrimoine oral mondial et immatériel de l’humanité. Le processus devrait prendre deux ans. «Nous espérons pouvoir célébrer l’aboutissement de ce travail colossal à l’occasion des 20 ans du Festival», a souligné Neila Tazi.

Festival Gnaoua : Une certaine idée de la fusion….

Programme de formation

A la demande de la municipalité d’Essaouira et en partenariat avec la Fondation Hiba, le centre culturel L’Uzine de la Fondation Abdelaziz et Touria Tazi et le Boultek, le Festival met en place un programme de formation, d’accompagnement et d’encadrement des jeunes artistes et musiciens souiris. «Une première réunion de travail est déjà prévue début mai. Elle devra déboucher sur un plan d’action pour la période 2015-2016 avec des formations, des séminaires et des résidences artistiques», explique Fouzia Saoudi, secrétaire générale de l’association Yerma Gnaoua.
A travers le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, c’est un hommage à des personnes et des entreprises qui ont cru dès le début à cette belle aventure. C’est aussi une pensée à ces artistes qui nous ont quittés, mais qui nous ont légué une richesse qui fera sûrement le puzzle de ce patrimoine immatérielle.

Bouchra Elkhadir

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Maâlem Abdeslam Alikane, co-directeur artistique du Festival


«Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira est construit autour d’un vrai concept. Il a une identité très forte qui a permis de revaloriser la culture Gnaoua et de la pérenniser, notamment à travers cette inscription au patrimoine oral et immatériel de l’humanité. Aujourd’hui, les maâlems gnaoua sont des professionnels de la scène avec, pour certains, une aura internationale et des collaborations avec des artistes mondiaux. Le Festival a également permis de réunir les maâlems qui constituent aujourd’hui une seule et même famille».

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